14 allergènes sont à déclaration obligatoire. Parmi ces 14, le blé et le lait de vache, font partie des bases de notre consommation.
Focus sur ces allergènes.

L’allergie au blé : deux formes bien distinctes

L’allergie au blé se présente sous deux formes bien distinctes : une allergie alimentaire et une allergie respiratoire. Explications.

Bon à savoir : on peut être allergique au blé ou être allergique à la farine de blé. Les protéines qui font réagir le corps sont différentes.

Le principe de l’allergie au blé : une réaction aux parties protéiques

L’allergie au blé est une réaction aux parties protéiques du blé, à savoir les albumines, globulines, gliadines et gluténines.

  • Dans le cadre d’une allergie alimentaire au blé : ce sont les gliadines et les gluténines qui entrent en jeu.
  • Dans le cadre d’une allergie respiratoire à la farine de blé : ce sont les albumines et les globulines qui entrent en jeu.

L’allergie alimentaire – par ingestion de blé – est la plus fréquente, et peut se développer chez toute personne consommant des produits contenant du blé.

Quant à l’allergie respiratoire, elle est surtout observée chez les corps de métiers en contact avec la farine de blé : les boulangers ou les meuniers.

Les symptômes de l’allergie au blé

L’allergie alimentaire au blé est plus fréquente chez les enfants que chez l’adulte.

Les symptômes se déclarent généralement peu de temps après l’ingestion ; ce sont notamment des nausées ou des vomissements. D’autres symptômes, plus tardifs, peuvent également survenir : l’urticaire, l’eczéma ou l’asthme.

Éviter le blé dans son alimentation

Le seul traitement est le régime d’éviction ; il faut enlever toute trace d’aliments à base de blé de son alimentation.

Il faut être vigilant : un bon nombre d’aliments contiennent du blé, comme les pâtes, le pain, les desserts …

Il faut aussi être vigilant aux réactions croisées : un allergique au blé pourrait être allergique à l’orge, au seigle ou à l’avoine.

Le blé faisant partie des 14 allergènes à déclaration obligatoire : sa présence doit être mentionnée clairement et distinctement sur l’emballage du produit (souligné, en gras…).

La différence entre intolérance au gluten et allergie au blé

  • Dans le cas d’une allergie : le corps est immédiatement sujet à une réaction immunitaire anormale lors du contact avec l’allergène. Il libère alors des anticorps qui vont libérer d’autres molécules, responsables de l’apparition des symptômes.
  • Dans le cas d’une intolérance : les symptômes liés à l’ingestion d’un composant particulier ne sont pas immédiates et s’installent progressivement et dans la durée. La réaction provoquée peut impliquer le système immunitaire ou est provoquée par l’incapacité à digérer le composant suite à l’absence d’une enzyme par exemple.

L’APLV : l’Allergie aux Protéines du Lait de Vache

L’allergie aux protéines du lait de vache touche essentiellement les enfants en bas âge. Quels sont les symptômes et les particularités de cette allergie ?

L’allergie au lait ou plus exactement  l’Allergie aux Protéines du Lait de Vache (APLV) débute essentiellement après le sevrage au lait maternel et disparaît à 80% vers 4/5 ans si l’éviction des protéines mises en cause à été correctement réalisée.

Les symptômes et particularités de l’allergie au lait

Les symptômes peuvent apparaître dès l’ingestion du lait : eczéma, mais aussi vomissements, diarrhées, asthmes voire morts subites.

Le régime « sans lait de vache »

Un allergique au lait de vache devra donc éliminer toute trace de lait de son alimentation.

Mais aussi éliminer les fromages, yaourts, gâteaux… où les protéines de lait peuvent figurer de manière masquée.

Il faut cependant faire attention : un régime approprié doit être mis en place pour compenser un déficit en calcium et en protéines.

Attention : un régime approprié doit être mis en place pour compenser le déficit en calcium et en protéines.

Il existe de nombreuses alternatives au lait de vache : le « jus » de soja, enrichi en calcium peut être une solution.

Lisez bien les étiquettes, le lait et les produits à base de lait font partie des 14 allergènes à déclaration obligatoire sur l’emballage.

Attention aux termes utilisés !

Il faut se méfier des étiquettes qui mentionnent la présence de lait sans le citer directement.

Voici un exemple de termes utilisés sur les étiquetages pouvant suggérer la présence de lait :

  • Beurre
  • Caramel
  • Fromage
  • Poudre de lait
  • Globuline
  • Fromage blanc
  • Caséïne
  • Caséïnate
  • Albumine
  • Crème
  • Babeurre
  • Yaourt
  • (Béta)lactoglobuline
  • (Alpha)lactalbumine
  • Lait hypoallergénique
  • Lactose
  • Lactoserum

Cette liste est indicative et non exhaustive !

Attention aux allergies croisées!

Si une personne est allergique aux protéines du lait de vache, il est indispensable de faire attention aux protéines d’autres laits : de chèvre, d’ânesse ou de jument. Celles-ci peuvent se révéler dangereuses.

Il existe de nombreuses alternatives au lait de vache: le « jus » de soja, enrichi au calcium, peut être une solution.